Master of Puppets
Je vais pas la jouer le type qui connaît tout (qui a dit pour une fois ?). La première fois que j’ai entendu parler des Meat Puppets, c’était comme pas mal de monde à l’occasion de la sortie du fantastique « MTV Unplugged in New York » de Nirvana. Dans lequel Cobain et ses séides reprenaient, entre autres (avec mention particulière à un excellent titre oublié de Bowie), rien de moins que trois morceaux des Meat Puppets (« Plateau », « Oh me », « Lake of fire »). Tous trois issus de ce « Meat Puppets II ».
Qui était un disque plus tout jeune (1984). Et connaissant le goût de Nirvana pour l’électricité violente et les paroles hurlées, je m’attendais à tomber sur quelque primitive déflagration sonore à la Black Flag, Dead Kennedys, Hüsker Dü, …
Que nenni. « Meat Puppets II », est un disque plutôt tranquille, peinard. Même s’il y a quelques trucs qui lorgnent vers le rock hardcore (« New Gods », l’intro de « Teenager »), ce qui domine dans ce Cd c’est au contraire la country. Souvent sous forme instrumentale (un tiers des titres), avec des mélodies up tempo dans la mouvance country-punk du début des 80’s (Rank & File, Jason & The Scorchers, ce genre). Même si parfois l’approche reste très roots (« Lost »), ou vire à la cavalcade western (« I’m not here »).
Il n’y a pas que ça. On trouve plein d’autres bonnes choses généralement, toutes écrites par le chanteur-guitariste du trio, Curt Kirkwood, de l’indie rock (le titre plus sifflé que chanté, le bien nommé « The whistling song », cependant pas un des plus marquants du disque), du punky rock’n’roll (« Split myself in two »), un super morceau que les Kings of Leon des débuts ont dû écouter (« We’re here »). Très bonne reprise également du « What to do » des Stones d’ « Aftermath » …
Quant aux titres repris par Nirvana, ils sont assez proches de ce qu’en fera Cobain, la ballade écorchée vive de « Oh me », la mélodie à grosses guitares de « Plateau », et « Lake of fire » aurait pu figurer tel quel sur « In utero »…
Bonne surprise et bon disque d’un groupe qui existe encore, mais semble retombé dans l’anonymat …
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