EARTH, WIND & FIRE - THE BEST OF VOLUME I (1999)


Beaucoup de paillettes, pas trop de funk

Comment voulez-vous aimer un Cd qui commence par un massacre jazz-funk d’un classique des Beatles ?

Fanfare vaguement funky ...
Grosse machinerie funky des années 70, EW&F est à l’idiome de James Brown et Sly & The Family Stone ce que Bigard est à l’humour. Une escroquerie. A vouloir à tout prix faire danser le public blanc, Maurice White et sa bande ont fait disparaître du funk tout son message social, et ont privilégié des arrangements variéteux au détriment d’une structure rythmique qui se doit d’être impitoyable.

Et tous les beaufs ont pu agiter leur bedaine dans toutes les boîtes ringardes de la planète au son de « Fantasy » ou « September ». Qui sont malgré tout des morceaux entraînants, et ont préparé la voie aux paillettes superficielles du disco. Grâce (?) à EW&F, l’heure des Village People et autres Boney M s’approchait à grands pas.

Earth, Wind & Fire, assez incompréhensiblement, met en extase tous les musicos du dimanche, en admiration devant la surenchère technique ("t'entends ça, putain, ça joue, ils sont forts ces mecs"...) de ce groupe, comme ils le sont aussi devant des choses aussi insupportables que Weather Report.