GENESIS - WE CAN'T DANCE (1991)


Têtu ...

Non, il ne va pas être question du magazine pour LGBT … mais du qualificatif qui peut s’appliquer à Genesis. Faut vraiment être obstiné pour persister à emmerder la Terre entière aussi longtemps. Les trois gonzos restants au début des années 90 s’accrochent à la musique tels des morpions aux poils dans des entrejambes négligées.
« Tell me why » s’interrogent-ils sur un titre (un dirait une maquette inachevée de Sting, ce truc, c’est dire le niveau). On pourrait leur retourner la question. Pourquoi, oui pourquoi cet acharnement pervers ? Ils auraient pas pu arrêter quand Peter Gabriel, certainement dans un éclair de lucidité s’est cassé au milieu des seventies ? Ou quand le guitariste Steve Hackett a fait de même quelques années plus tard ? Non, pensez donc … les inénarrables Phil Collins, Mike Rutherford et Tony Banks, en plus d’être livreurs de daubes en solo, se sont tout du long des années 80 sentis obligés de faire des disques ensemble. Comme s’ils avaient besoin de fric … Comme si quelqu’un de sensé attendait quelque chose de ces trois pantins …

D’ailleurs même leurs fans des débuts (si, si, il y en eut, et beaucoup) n’y comprenaient plus rien à leurs disques. Les Pieds-Nickelés du prog sortaient des disques de chansonnettes, qui, il faut être honnête, valaient bien celles d’Olivia Newton-John ou des Bananarama. Ce qui place pas la barre très haut. Malgré tout, les vieux couillons baba continuaient d’acheter les disques, rejoints par tous les sourds scotchés aux radios FM. Et durant toutes les 80’s, les Genesis, encore plus mauvais que quand ils étaient nuls (ou le contraire, ça marche aussi), vendirent du disque par camions.
Il me semble même que le jackpot fut atteint avec ce « We can’t dance », pas meilleur ni pire que « Mama » ou « Abacab ». Juste plus long, avec des morceaux de dix minutes. Imagination débordante ? Tu parles, on a tout compris dès le premier titre « No son of mine ». L’intro qui fait frémir avec ses synthés lugubres, la voix de canard cancéreux du Collins, sa batterie hyper-compressée, et sa mélodie pompée sur celle de sa scie casse-bonbons « In the air tonight ». Autant dire que d’entrée les Genesis montraient qu’en matière de pop bas de gamme, ils avaient bien cinq ans et trois modes de retard …
Ce « We can’t dance » est un (inter)minable déballage de ballades pourries (dont certaines, allez savoir pourquoi, ont fait des hits, comme « Hold on my heart »), des espèces de rock variéteux crédibles comme des promesses électorales (« Jesus he knows me »), des machins englués jusqu’au trognon dans des synthés périmés (« Dreamin’ while you sleep »), des …
Bon, ça suffit …
Remets-moi Johnny Kidd …



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