NAT STUCKEY - HIS VERY BEST (2008)


Pour briller en société ...

… ou faire monter en flèche les statistiques de visite de votre blog (rires). Lâchez avec désinvolture le nom de Nat Stuckey. Nat qui ? Stuckey, un chanteur de country américain (pléonasme), mort dans les années 80. Hey, fuyez pas tous !
Nat Stuckey début 60's
Bon, c’est pas gagné, ça va pas être facile d’aligner des centaines de mots sur ce gars. Que personne de sensé ne doit connaître. D’ailleurs me demandez pas comment j’en ai entendu parler, ou à propos de quoi, j’en sais plus rien. J’avais trouvé cette compile pour moins d’un euro ( ! ) sur un site d’occases. A ce prix-là, on peut pas être déçu par le rapport qualité / prix. Quoique … cette compile est parue chez K-Tel, spécialistes des rééditions ultra-cheap de trucs dont personne ne veut. Au verso, juste le titre des morceaux, à l’intérieur du livret, deux pages blanches … sur le Cd, huit titres, pour un total de … 23 minutes. C’est pas avec des Cds comme ça que Stuckey va obtenir une célébrité mondiale posthume … quand à K-tel, il paraît qu’ils ont fait faillite. Bien fait …
Déjà, vivant, tout le monde s’en foutait de Nat Stuckey. Juste un petit hit (« Sweet thang ») dans les charts country au mitan des années 60, c’est à peu près la seule trace qu’il a laissée à la postérité. Stuckey chantait bien, d’une voix de basse, comme un Johnny Cash « technique » et dépassionné. Bien chanter, c’est la moindre des choses surtout dans le genre (la country) le plus populaire aux USA depuis des décennies, et où la concurrence, les genres, sous-genres et chapelles sont innombrables.
Stuckey, au vu de cette rachitique compilation, semble d’abord avoir commencé dans un registre classique, traditionnel (il a collaboré avec entre autres Conway Twitty et Buck Owens, pas vraiment des progressistes). Stuckey est à son aise dans la lente ballade country, et « Take time to love her » est un excellent titre, avec un riff qui doit pas mal de choses au « Sweet Jane » de Lou Reed.
Au vu des derniers titres, il semblerait que Stuckey, de traditionnel ait viré traditionaliste, voire plus. Ses morceaux sont truffés d' arrangements gospel certes de bon goût et pas trop envahissants, mais avec des textes qui tournent au prêchi-prêcha mystico-religieux. M’étonnerait pas qu’il ait fini télévangéliste ou une horreur de ce genre. Une excellente version, une des meilleures que je connaisse, de la scie « Little drummer boy » clôture ce famélique Cd …