LE SUPERHOMARD - MEADOWLANEPARK (2019)

Rock Lobster ?

Je sais pas ce qu’ils deviendront ceux-là, toujours est-il qu’avec un nom pareil, ils ont toutes les chances de pas passer inaperçus. Bon ça claque pas vraiment, SuperHomard, et je me demande si c’est mieux que GrosseCrevette, GentilBulot, Supergrass ou Supertramp … Enfin, et c’est jamais que mon avis très subjectif, c’est crétin total de s’appeler comme ça … bon pas plus diront certains que Pierres Qui Roulent, Pistolets Sexuels, Qui ou Groupe …

SuperHomard, c’est le groupe de deux frangins provençaux, venant après les très confidentiels Strawberry Smell et Pony Taylor. Un coup d’œil sur le Net suffit pour voir que SuperHomard est un truc sérieux, réfléchi, conceptualisé (aïe, le vilain mot), assez loin de la boutade que laisserait supposer leur nom. Toutes leurs pochettes, de singles, Ep, ou albums (4 ou 5 références en tout) développent visuels et couleurs utilisés semblables avec comme point commun un cube central. Et on ne se perd pas dans ce « MeadowLanePark », parce qu’il dispose d’un fil conducteur sonore qui te lâche pas de la première à la dernière plage.

Et le son de SuperHomard, ben moi j’aime pas. Sans réserves. Du Air bourrin, du Burgalat sans distanciation, pour ce qui est à mon sens le plus évident niveau influences. Je rajouterai bien comme tout le monde Broadcast pour faire mon intéressant, mais j’ai jamais réussi à écouter plus de deux minutes leur électro dépressive. Je préfère lancer le nom de Saint-Etienne (pas les Verts, les English qui avaient sorti une fabuleuse reprise de « Only love can break your heart » de Neil Young et enregistré avec Daho, mais que diable sont-ils devenus …). Saint-Etienne à cause de la voix féminine, ici celle de Julie Big, voilée, nonchalante et sensuelle …
Donc j’aime pas le son de SuperHomard. Trop subtilement rentre-dedans … ou le contraire. Genre on remplit toutes les pistes disponibles de trucs très en avant, tous potards sur onze. Alors que les compos et les mélodies sont suffisamment fines et n’auraient demandé à mon sens qu’à être aérées, qu’à respirer. Et moi qui ai la fâcheuse ( ? ) habitude d’écouter les disques très fort, mais vraiment très fort (merci la solitude campagnarde), j’ai baissé plusieurs fois le son, j’en pouvais plus ce cette hypercompression qui noie tout sur une pluie de décibels …

« MeadowLanePark » débute par un instrumental avec mis en avant un thème au piano qui allez savoir pourquoi me fait penser au « Köln Concert » de Keith Jarrett (que j’avoue j’ai écouté qu’une fois et en ayant envie de piquer un roupillon), mais un Keith Jarrett qui utiliserait un marteau piqueur à la place de ses doigts. Ensuite,  « Springtime »), dès que Julie Big se met à chanter (toujours de la même façon, voix voilée et triste) on ne peut s’empêcher de penser à Saint-Etienne, au Air de « Moon Safari » en moins subtil, et à l’association Bertrand Burgalat – April March en plus anémique. Les chansons (j’aime pas non plus leur construction, y’a pas d’intro accrocheuse, pas de refrain mémorisable, d’ailleurs souvent y’en a pas du tout, mais il est évident que c’est volontaire, les gars sont pas des tocards) semblent toutes sorties du même moule, juste quelques arrangements les différencient.
Quelques-unes se détachent pour moi du lot, parce qu’elles donnent dans les sixties yé-yé revisitées (pas exactement à la manière des Wampas, vous l’aurez compris), l’excellente « Paper Girl », l’électro-pop très début 80’s à la Elli & Jacno (« SDVB »), ou le titre le plus down tempo du disque (« Refuel ») pour moi la meilleure du lot.
Le reste … ben le reste, c’est pas repoussant, mais comment dire … ça me cause pas vraiment …
Ceci étant, m’étonnerait pas de voir figurer « MeadowLanePark » dans les meilleurs de l’année pour Les Inrocks …



4 commentaires:

  1. Mouais, sympathique... En fond sonore lors d'une soirée, y'a des gens qui peuvent y trouver à danser. Sous les couches, y'a un peu de pop 60's qui peut plaire.

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    1. Si dans une soirée, il se trouve des gens pour danser sur ça, c'est qu'il ne reste plus rien au buffet, surtout rayon liquides ...

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  2. Oumpfffff...C'est une blague?
    Référence et pompage flagrants: Metric, des Canadiens qui ont pondu un formidable album avec des compos du tonnerre en 2009, le sensationnel Fantasies, avec des titres comme Help I'm Alive, Satellite Mind, Golds Guns Girs, Gimme Sympathy....
    Non mais je rêve!!

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    1. Metric, je connais le nom, jamais rien écouté d'eux je pense ...
      Si ça ressemble à superlangouste, ça me donne pas trop envie d'en savoir plus ...

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