TANGERINE DREAM - PHAEDRA (1974)

Un classique ...
Pas seulement de la littérature française. Aussi de la musique … Et là ça se complique, pour coller une étiquette. Musique planante ? Oui, mais pas que … Musique électronique ? Oui, certes, mais réducteur … Krautrock ? Why not, mais le terme regroupe tellement de choses …
Et pourtant, quand ce disque est sorti au milieu des seventies, ceux qui écoutaient de la musique se posaient moins de questions. Il n’était pas incongru de sortir du disquaire avec un vinyle des Stones et un du Floyd, ou bien un Led Zep et un Tangerine Dream… En ce temps-là, les minarets n’étaient pas encore construits et les ayatollahs du bon goût (enfin, du leur) prompts à trier le bon grain de l’ivraie étaient encore rares …
Tangerine Dream, qui tirent leur nom d’une chanson des Beatles fleurant bon le buvard d’acide, se sont rapidement orientés vers une musique toute électronique. Quelques tonnes de matériel, des kilomètres de câbles, du bricolage maison, le tout pour un résultat sonore quelquefois imprévisible, ouvrage qu’il fallait sans cesse remettre sur le métier …

Contrairement aux pompiers progressifs anglais, eux n’ont pas cherché leur salut dans les œuvres de Bach, ou pire, Wagner … Froese, le leader du groupe, faisait souvent état de Stockhausen, donc la musique expérimentale et avant-gardiste. La construction des morceaux de Tangerine Dream est totalement labyrinthique, rien qui ne ressemble à intro-couplet-refrain-pont …Des séquences souvent à base de Moog (leur synthé de prédilection) s’enchaînent, des thèmes sont développés, évoluent, disparaissent pour ne jamais revenir, puis on passe à un autre …
Musique planante, des grands espaces disait-on, et Tangerine Dream fut un des groupes fétiches de la queue de comète hippie, tous ces baba-cool écroulés, très en « avance » dans leur tête et qui partaient réinventer le Moyen-Age dans leur communauté ardéchoise … Fraîchement signés par Branson chez Virgin grâce à l’argent du « Tubular bells » d’Oldfield, les Tangerine Dream allaient devenir le groupe phare de la musique électronique « cérébrale » des 70’s, et leur influence sur l’ambient et le new age dont ils allaient finir par tartiner leurs disques dans les 80’s est considérable.
Avec leurs disques dont « Phaedra » est un des tout meilleurs, Tangerine Dream réussissent à créer une atmosphère musicale légère et sophistiquée, idéale pour conserver la zen attitude … ou pour aider à faire passer une gueule de bois carabinée …
Mais je vais quand même reprendre une aspirine …
Et le rapport avec Phèdre ? Aucune idée …

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Atem

4 commentaires:

  1. "Il n’était pas incongru de sortir du disquaire avec un vinyle des Stones et un du Floyd, ou bien un Led Zep et un Tangerine Dream"

    Et ? C'est pareil aujourd'hui, on peut parfaitement sortir du disquaire avec un PJ Harvey et un Autechre sous le bras (enfin, dans les mains). La génération actuelle est la plus ouverte, ce qui est logique vu qu'il n'y a jamais autant eu de musique(s) qu'aujourd'hui.
    Je n'ai jamais véritablement accroché à TD ("Stratosfear" est assez pompier, non ?) et ça a vieilli, je préfère largement... Boards Of Canada.

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    1. Trois erreurs :
      1 - Plus personne n'achète de disques aujourd'hui donc
      2 - Il n'y a plus de disquaires
      3 - Ecouter PJ Harvey ou Autechre n'est pas faire preuve d'ouverture d'esprit, c'est juste écouter de mauvais disques ...

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    2. 5 onomatopées :
      1 - Ah ah ah
      2 - Hi hi hi
      3 - Oh oh oh
      4 - Uh uh uh
      5 - Hé hé hé

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    3. Ah, tu es un ayatollah du bon goût ? ("Le bon goût, c'est moi")
      Et toc ! Un partout, balle au centre...

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