TOM WAITS - NIGHTHAWKS AT THE DINER (1975)


A vous couper l'appétit ...

Tom Waits a laissé quelques grandes choses. Son inégalé triptyque des années 80, « Swordfishtrombones » - « Rain dogs » - « Frank’s wild years » qui le présente à son zénith, zénith qu’il n’approchera plus qu’épisodiquement par la suite (« Mule variations », son dernier « Bad as me »). Mais avant tout ceci, il s’était fait sa petite réputation de clochard céleste, le pochetron du Tropicana Motel, l’improbable couple qu’il forma un temps avec Rickie Lee Jones, et une longue litanie de disques de 1973 à 1983, donnant lieu à une bataille d’Hernani entre ses fans (« les prémices du génie ») et le reste de la planète (« bof »).
« Nighthawks at the diner » est son troisième disque. Un peu à part dans son œuvre. Hésitant entre happening, performance, piano-bar j’menfoutiste, ou tout ce qu’on voudra de décalé par rapport à un disque « ordinaire ». Enregistré live dans une petite salle, il ne comporte que des titres inédits. Dans une atmosphère intimiste, un quatuor mouline un imperturbable fond jazzy sur lequel Waits, en meneur de revue déglingo, se lance dans de longues présentations des titres, ou plutôt des histoires mises en musique, d’une durée parfois elle aussi déraisonnable.
Ce qui pose d’emblée les conditions requises avant de s’enquiller l’heure et quart de « Nighthawks … » : être parfaitement bilingue, voire plus, l’élocution tomwaitsienne n’ayant que peu à voir avec la méthode Assimil, et ne pas être allergique à un soft jazz aussi pauvre musicalement qu’un Français moyen après un mandat de Sarko …
Personnellement, je trouve ce disque d’un ennui sans fin, il n’y a qu’un titre à peu près bluesy que je supporte (« Warm beer & cold women). Et comme j’aime bien Tom Waits, j’ai pas envie d’en rajouter et de désosser cette chose inaudible. Qui, heureusement, est restée unique et sans équivalent dans le reste de sa discographie.

Du même sur ce blog :
Closing Time
Asylum Years

3 commentaires:

  1. Toujours les mêmes... Devraient chacun avoir droit qu'à un seul passage...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Faut essayer un peu, avant de lancer des jugements hâtifs ...

      Supprimer